Webinaire des transitions n°29 - Le mouvement Low tech, repenser le progrès et agir sur le travail
Quand notre modèle économique fondé sur le productivisme, les innovations permanentes et l’hyper-consommation montre ses limites, le mouvement low tech s’impose comme une source d’inspiration puissante. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière, mais d’un appel à retrouver du sens : concevoir des technologies vraiment utiles, sobres en énergie, réparables, durables — et repenser la notion de progrès, nos besoins autant que nos modes de vie, y compris dans le travail.
Les réseaux des Sentinelles Vertes ont le plaisir d’accueillir Jacques Tiberi, fondateur du Low-Tech Journal, journaliste engagé et passeur de solutions concrètes. À travers ses enquêtes et ses expériences personnelles, il éclaire une voie différente : celle d’un progrès plus humble, fondé sur l’ingéniosité, la créativité et la résilience.
Son travail met en lumière celles et ceux qui réparent, bricolent, mutualisent les savoir-faire et redonnent une place centrale aux gestes simples qui reconnectent au réel.
La low tech n’est pas seulement un cadre technique, c’est aussi une formidable opportunité éducative : elle permet aux plus jeunes d’apprendre en expérimentant, en manipulant, en comprenant directement comment les choses fonctionnent. Une pédagogie du concret, qui réhabilite les compétences manuelles, loin des écrans, et rend à chacun la capacité d’agir sur son environnement.
Mais cette démarche ouvre également des perspectives nouvelles dans le monde du travail. Pour les organisations syndicales comme pour les salariés, la philosophie low tech peut devenir un levier d’action : interroger les besoins réels, limiter les gaspillages, favoriser la réparabilité, promouvoir des pratiques plus soutenables et des modes d’organisation plus humains. Autant de pistes pour transformer l’entreprise et l'administration de l’intérieur, en alliant sobriété, efficacité et qualité de vie au travail.